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Obécentre, les centres spécialisés obésité de la région Centre-Val de Loire

Mécanismes

Comprendre les mécanismes de la prise de poids

Balance

La prise de poids dont la forme la plus préoccupante est l’obésité témoigne d’une augmentation des réserves énergétiques du corps représentées par la masse grasse. Cette augmentation résulte d’un apport énergétique excessif par rapport aux dépenses totales pour chaque personne prise individuellement.

Les apports énergétiques sont représentés par les nutriments contenus dans notre alimentation. Ces apports énergétiques sont habituellement fractionnés et rythmés par les repas. Les 4 nutriments sources d’énergie sont :

  • les glucides qui apportent 4 Kcal/g
  • les lipides qui apportent 9 Kcal/g
  • les protéines qui apportent 4 Kcal/g
  • l’alcool qui apporte 7 Kcal/g mais ce nutriment n’est pas indispensable.

Les dépenses énergétiques des 24 heures sont réparties en plusieurs postes :

  • le métabolisme de repos qui représente 60 à 80 % de la dépense énergétique totale. Il correspond à l’énergie nécessaire au fonctionnement de tous nos organes (cerveau, cœur, foie, poumons…) lorsque nous sommes au repos.
  • l’énergie nécessaire à notre activité physique qui est variable d’un moment à l’autre et d’une activité à l’autre. Elle représente une part de notre dépense énergétique sur laquelle il est possible d’agir en changeant ses habitudes.

Par son effet sur la dépense énergétique, l’activité physique est un levier intéressant pour limiter la prise de poids et maintenir sa masse musculaire.

Les mécanismes susceptibles d’influencer la prise de poids et l’augmentation de la masse grasse ne sont pas toujours faciles à identifier et à comprendre. C’est pourtant là un élément essentiel sur lequel pourra se construire le projet de perte de poids.

5 grands registres de causes sont habituellement présents:

1. Je prends du poids parce que je mange mal ou trop

Je ne suis jamais rassasié(e), je me ressers à chaque repas.

Cette situation correspond à des difficultés à ressentir la satiété. Son effet sur la prise de poids peut être limité par des choix alimentaires judicieux comme par exemple la consommation de fruits et de légumes dont on contrôle l’assaisonnement.

J’ai toujours envie de manger.

Ce ressenti ne correspond pas toujours à une nécessité physiologique. L’envie de manger sans faim peut survenir lorsque l’on se trouve en situation de tension, d’inquiétude, d’ennui ou de stress. L’envie de manger sans faim aura une influence sur le poids que si elle se reproduit de façon fréquente. Elle pourra être combattue par des petites adaptations comportementales comme, par exemple, quitter la cuisine, appeler un ami, sortir le chien,…

Je mange trop vite.

Il est conseillé de prendre au moins 30 minutes pour consommer un repas complet. Cette durée permet à la fois d’apprécier les aliments que l’on consomme et de reconnaitre la sensation de rassasiement. Le repas pris rapidement s’accompagne généralement d’un défaut de mastication et favorise une consommation excessive d’aliments. De même, il est déconseillé de prendre son repas en parallèle avec une autre activité (lecture, ordinateur, télévision, Smartphone) car cette situation entraine une augmentation d’environ 30 % de la prise alimentaire.

Je mange parce que j’ai arrêté de fumer.

cigarette-666937_1280La consommation de tabac augmente le métabolisme de repos de l’organisme. Ainsi, un paquet de cigarettes quotidien augmente notre dépense énergétique de repos de 200 à 300 Kcal/jour et diminue également l’appétit.

Tout arrêt de la consommation de tabac risque d’entrainer un gain de poids en moyenne de 2 à 4 kg. Cette prise de poids correspond bien à une diminution de notre métabolisme de repos mais aussi une augmentation de l’envie de manger. Lorsque la prise de poids est plus importante (10 kg voire plus) elle est due à une forte augmentation de la consommation alimentaire au cours et en dehors des repas.

Dans cette situation, il est donc important de respecter un bon équilibre alimentaire et de penser à compenser la diminution du métabolisme de repos par une augmentation de l’activité physique (un peu de marche par exemple).

Je mange parce que j’ai du mal à contrôler mon comportement alimentaire.

gummibarchen-184767_1280Plusieurs troubles du comportement alimentaire peuvent conduire à la prise de poids.

Il peut s’agir de grignotages caractérisés par des prises alimentaires automatiques, survenant sans faim, entre les repas et à n’importe quel moment de la journée. Le grignotage peut également se produire suite à une tentation visuelle ou olfactive. Ces aliments grignotés s’ajoutent à ceux consommés pendant les repas et conduisent à une prise de poids. Attention, ils ne correspondent pas à ce que l’on appelle les collations lesquelles sont programmées et calibrées sur le plan alimentaire.

Il peut exister également des compulsions alimentaires. Celles-ci correspondent à une consommation impulsive, généralement brutale, d’un ou plusieurs aliments souvent appréciés. Ces compulsions surviennent en dehors des repas et répondent à une envie plutôt qu’à une faim (frustration, colère et tristesse,…). Elles s’accompagnent d’un soulagement immédiat mais également d’un sentiment désagréable de culpabilité.

L’accès boulimique représente une autre situation conduisant à une augmentation de la prise alimentaire. Il s’agit d’une prise alimentaire massive survenant en dehors des repas, en l’absence de sensation de faim et allant au-delà de toute satiété. La perte de contrôle est totale. La crise s’arrête en raison des phénomènes douloureux de l’abdomen et génère une culpabilité et une anxiété après l’épisode boulimique. Si cette crise boulimique s’accompagne de vomissements, le poids peut rester stable. En l’absence de vomissement (boulimie hyperphagique), ces crises conduisent à une prise de poids.

2. Je prends du poids parce que je ne bouge pas assez

feet-965688_1280L’activité étant la part la plus modulable de notre dépense énergétique, il est important d’évaluer son activité physique quotidienne.

La mécanisation des transports (transports en commun, voiture, tapis roulant, escalier mécanique, ascenseur…) et la mécanisation des taches ménagères (aspirateur, lave-vaisselle, lave-linge…) ont contribué à diminuer notre dépense énergétique moyenne de 110 Kcal/jour. Par ailleurs, nombre de métiers sont actuellement exercés en position assise. Il en va de même pour nos loisirs (ordinateur, tablette, console de jeux, télévision…).

Tout cela contribue à diminuer l’activité physique et l’énergie dépensée.

Il est possible d’être actif physiquement sans pour autant avoir une pratique sportive (même si le sport adapté est évidemment à conseiller !).

Quelques conseils pour lutter contre la sédentarité au quotidien :

  • utiliser la marche pour les déplacements quotidiens
  • essayer de faire 30 minutes de marche chaque jour
  • descendre des transports en commun un arrêt avant votre destination finale et finir en marchant
  • utiliser les escaliers plutôt que l’ascenseur ou l’escalier mécanique
  • éviter de rester assis derrière votre bureau pendant des périodes prolongées.

> Retrouvez tous nos conseils sur la page « Conseils au quotidien »

Toute maladie ou accident qui conduit à une immobilisation, à l’alitement prolongé, diminuera la dépense énergétique liée à l’activité physique et favorisera la prise de poids si la ration alimentaire n’est pas réduite. La perte d’activité liée à l’immobilisation peut également générer un sentiment de frustration et d’ennui qu’il ne faudra pas compenser par une augmentation de la consommation alimentaire voire des grignotages.

3. J’ai une maladie ou je prends un traitement médicamenteux qui favorise la prise de poids

medications-257336_1280Quelques rares maladies peuvent favoriser la prise de poids. Il s’agit des maladies de la glande thyroïde et des glandes surrénales. Dans ces circonstances, d’autres signes cliniques accompagnent la prise de poids et peuvent orienter vers le diagnostic. Ces situations sont extrêmement rares.

D’autres maladies peuvent favoriser la prise de poids en raison des médicaments qui lui sont nécessaires. C’est le cas des médicaments utilisés contre la dépression, contre les maladies épileptiques, contre certaines maladies psychiatriques ou inflammatoires (corticoïdes) qui augmentent l’appétit.

D’autres médicaments favorisent la prise de poids en augmentant la rétention de graisse comme la chimiothérapie anticancéreuse ou en favorisant la rétention de l’eau. Certains médicaments peuvent également diminuer la dépense énergétique.

4. Mon excès de poids est d’origine familiale

dna-163466_1280Plusieurs cas d’obésité sont souvent retrouvés au sein d’une même famille. Il peut exister une prédisposition génétique à l’obésité. Ainsi un enfant aura 40% de risque de devenir obèse si l’un de ses deux parents est obèse et ce risque monte à 80% si les deux parents le sont.

Cette prédisposition familiale s’explique par des différences de dépenses énergétiques de repos liées, par exemple, à la masse ou à la composition des muscles. Cette prédisposition peut aussi s’expliquer par des capacités à brûler plus ou moins facilement les graisses alimentaires.

Il faut également prendre en compte l’hérédité culturelle c’est-à-dire l’éducation alimentaire transmise de parents à enfants (choix des aliments, modalités culinaires, ambiance du repas…).

Toutefois, la prédisposition ne rend pas l’obésité inéluctable. Il est possible de lutter contre la prédisposition génétique en modifiant ses comportements et son environnement. Les changements comportementaux à mettre en œuvre seront alors un peu plus exigeants.

5. Je prends du poids parce que je suis à une étape de ma vie particulière

Tel est le cas du vieillissement qui s’accompagne d’une augmentation de la masse grasse par diminution des dépenses énergétiques. Cette adaptation est normale pour l’organisme et participe à la prise de poids. Le vieillissement s’accompagne généralement d’une diminution de l’activité physique qui peut contribuer aussi à la prise de poids progressive. Pour y pallier, il est nécessaire de diminuer ses apports énergétiques et de veiller à maintenir son activité physique.

La ménopause correspond également à une autre étape de la vie qui s’accompagne de changement de corpulence. La diminution de la sécrétion des hormones ovariennes (œstrogènes) est à l’origine d’une diminution de la masse musculaire. Cela entraine une diminution du métabolisme de repos et une augmentation du dépôt graisseux au niveau du ventre. Le traitement hormonal substitutif peut ralentir cette évolution.